mardi, mai 29, 2007

Les 4 pièges de notre communication


Pour le 50e message de ce blogue, j'ai choisi de vous expliquer les 4 pièges habituels dans notre communication qui peuvent nous être si utiles et bienveillantes !

Les malentendus apparaissent dans notre façon de communiquer, soit par un manque d'écoute ou un manque d'expression. Et souvent, nous nous contentons de notre jugement, de notre interprétation, de notre perception de la chose. Nous ne sommes pas en lien avec la réalité, mais plutôt avec la réalité telle que nous avons peur qu'elle soit. Nous enfermons la réalité dans notre tête et elle est biaisée par nos émotions, notre subjectivité.


Tentez de prendre une situation et de respecter les faits neutres, les actions réelles de la situation. Vous verrez la difficulté à être objectif, et la facilité que nous avons pris à interpréter les choses.

Nos interprétations sont un piège à notre communication dans notre rapport à nous-même et dans celui à l'autre. Ces jugements font émerger la violence dans notre expression verbale et non-verbale. Les croyances comme, par exemple, dans la phrase suivante : "Tous les musulmans sont extrémistes et veulent s'intégrer partout", font violence à tous les individus musulmans qui ne sont ni extrémistes, ni aucunement intégristes et au contraire, sont ouverts à l'évolution, à la diversité des choses.

Ces jugements proviennent souvent d'un autre piège de notre communication : le système binaire. Quelqu'un est bon ou mauvais, fort ou faible. Cela divise les gens et nous divise intérieurement aussi. Plutôt que de s'accueillir dans nos différences, notre personnalité dans son entièreté, nous nous caractérisons par notre statut, notre qualité la plus flagrante et ignorons toutes les autres éléments qui faisons de nous ce que nous sommes. "C'est un manuel ou un artiste ?" Comme si quelqu'un ne pouvait pas être à la fois manuel et artiste...

Le langage déresponsabilisant est lui aussi, un piège en communication non violente. "Je dois, je devrais, il faut que tu, c'est le règlement, ce sont les ordres..." Ce langage, et la conscience qu'il traduit, nous déresponsabilise de nous-mêmes. Bien sûr, il nous arrive que certaines actions ne nous semblent pas très plaisantes. Par contre, ce n'est pas parce qu'il y a contraintes, qu'il n'y a pas de liberté. Et ce n'est pas parce qu'il y a liberté qu'il n'y a pas de contraintes. "Il faut sortir les poubelles parce que c'est l'heure". Ce n'est pas il faut, mais plutôt "Je choisis de sortir les poubelles à cette heure, parce que j'ai besoin d'ordre, d'hygiène, de salubrité, de place chez moi".

La liberté ce n'est pas de faire tout ce que l'on veut, mais bien de choisir les actions qui semblent les plus satisfaisantes pour nous. Par exemple, le feu rouge sur la route n'est pas une contrainte, c'est plutôt mon allié parce qu'il garantit ma sécurité...

2 commentaires:

Une femme libre a dit…

Votre blogue, quand vous parliez de yoga, de végétarisme, de danse et de votre vie et de vos goûts à vous m'intéressait vivement. Évidemment, vous n'avez pas à écrire un blogue pour m'intéresser moi! Vous en faites ce que vous voulez. Mais j'avoue que je trouve dommage que vos écrits soient devenus un livre universitaire sur la bonne communication, abstrait et moralisateur un peu. Plein de règles et peu de fantaisie.

Mélanie a dit…

@Une femme libre : Merci pour ce commentaire, c'est noté ! J'écris comme je le sens, ces temps-ci j'avais envie d'offrir ce que j'apprends de mon côté, ce qui m'inspire tant... Je comprends que la forme plus structurée peut paraître moins invitante qu'une douce fantaisie que je vais retrouver pour votre plaisir et le mien !