mercredi, janvier 17, 2007

Le végétarisme pour les nuls

Je suis végétarienne. Pour les amateurs de viande, ça semble être le plus grand crime du monde. Pour moi, c'est une façon de vivre adaptée à la personne que je suis, avec les valeurs que j'ai. Dans le rythme effréné du quotidien, certains semblent penser que la cuisine végétarienne est moins accessible parce qu'elle serait plus complexe. Faux !

D'abord, il faut préciser qu'il existe différentes formes de végétarisme, comme vous pouvez le voir ici. À tous ceux qui m'ont demandé pourquoi j'ai fait le choix d'être végétarienne, je vous réponds dans mon espace virtuel, afin que d'autres personnes puissent prendre conscience des bienfaits de cette transition...

1- Dans la société de surconsommation dans laquelle nous vivons, la viande est produite pour la masse. Ainsi, le traitement qui est infligé aux animaux ne respecte aucunement l'ordre naturel. Tout le monde connaît cet argument, mais rares sont ceux et celles qui en prennent véritablement conscience.

Lorsque j'ai travaillé dans une ferme coopérative durant mon voyage d'aide humanitaire au Nicaragua, j'ai réalisé qu'ils produisaient de la viande à Nandaïme comme nous le faisions au Québec en 1950. Ils vont chercher les poulets dans l'enclos un à la fois, leur tranchent la gorge, les ébouillantent dans l'eau chaude, les déplument et les découpent pour les vendre au marché. Cette formule me semble raisonnable. Mais celle que nous préconisons ne l'est aucunement. Entasser les animaux les uns par-dessus les autres dans des cages restreintes, sans place pour bouger en les nourrissant à outrance pour les engraisser...

2- La viande consommée provient d'animaux qui sont boostés aux médicaments et aux hormones. La vache folle ? Ce n'est rien comparativement à ce qui va probablement se produire d'ici quelques années, plusieurs spécialistes nous ont déjà mis en garde. Si vous vous demandez pourquoi nous sommes tant touchés par le cancer, vous n'avez qu'à regarder ce qui se retrouve dans nos assiettes...

3- La production animale (viande, oeufs, produits laitiers) utilise une surconsommation d'énergie qui augmente le réchauffement de la planète. Comme le souligne l'auteure de l'ouvrage Végétariens mais pas légumes, la production des légumes utilise vingts fois moins d'énergie que la production de la viande, tout en nourrissant un plus grand nombre de personnes. La quantité d'eau utilisée pour la production de viande est aussi effarante, d'autant plus que l'or bleu n'est pas inépuisable.

4- Les emballages qui sont utilisés pour la vente des viandes sont rarement réutilisables et récupérables. Les multiples pellicules plastiques pour éviter que le sang coule et les stéromousses sont, eux aussi, très néfastes pour l'environnement.

5- Les mégaporcheries polluent et détruisent les nappes phréatiques. Le porc est la première viande que j'ai cessé de manger il y a quelques années, principalement parce que je goûtais l'animal dans ma bouche et le goût du cochon rose ne me revenait vraiment pas. La production de viande en quantité maximale entraîne aussi la disparition des petites fermes et entreprises familiales, ce qui détruit l'économie locale.

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