jeudi, mars 29, 2007

Une amende pour ceux qui n'ont pas voté ?

J'ai été vraiment surprise par le faible taux de participation électorale lundi dernier. Seulement 71% des Québécois ont exercé leur droit de vote. En 2003, c'était 70% des électeurs qui s'étaient présentés aux urnes. Un pourcent de plus, mais avec une hausse de 5% de la couverture médiatique accordée aux élections provinciales. Ce n'est donc pas parce que les médias n'en ont pas suffisemment parlé que la participation est si faible.

Sur 5,7 millions de citoyens ayant le droit de vote, 1,6 millions de personnes n'ont pas appuyé l'un ou l'autre des différents partis. La question mérite que l'on s'y attarde.

Est-ce que le vote devrait être obligatoire au Québec ? Je pense que oui. Une amende de 100$ devrait être émise aux citoyens qui ne vont pas identifier leur choix politique. L'idée n'est pas nouvelle, puisque ça se fait déjà ailleurs en Europe. Mais pensons-y un instant. Encore plus que le scrutin proportionnel, cette amende permettrait une meilleure représentation des citoyens à l'Assemblée nationale. Une meilleure démocratie. C'est bien dommage de devoir parler de trou dans le porte-feuille pour que certains citoyens agissent, mais c'est souvent le seul moyen d'obtenir leur attention.

Sur 1,6 millions d'électeurs, ce serait donc 160 millions que le gouvernement aurait mis dans ses poches suite aux élection de lundi. Et cet argent pourrait être redistribué pour les étudiants, les travailleurs du secteur publique et tout autre projet de société qui nous tient à coeur.

S'il y a des citoyens qui ne vont pas voter parce qu'ils ne se sentent pas en mesure de faire leur choix sur une plateforme électorale, un chef de parti et un député dans leur circonscription, ils ont toujours la liberté d'annuler leur vote dans l'isoloir. En cas de maladie, de voyage à l'étranger ou de toute autre condition exceptionnelle, rappelons que les citoyens ont toujours la possibilité de voter par anticipation...

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Aujourd'hui, des milliers d'étudiant manifestent à Montréal contre le dégel des frais de scolarité et pour la gratuité scolaire. Lors de son premier point de presse en tant que chef de l'opposition officielle, Mario Dumont a appuyé le dégel des frais de scolarité. "Quand on constate le manque d'éducation politique des électeurs, on comprend bien que l'ADQ est avantagé par une minorité d'études post-secondaires chez la classe moyenne...", a souligné l'un des étudiants. Pour ne pas s'attirer les foudres des auditeurs, Dumont a ajouté qu'il fallait maintenir les bourses aux étudiants les plus pauvres, ce qui a toujours été fait par tous les gouvernements. "Un vent de fraîcheur à l'Assemblée nationale"... ça promet.

1 commentaire:

Sophie a dit…

C'est clair que lorsque les gens doivent payer pour agir, ils le font... Je trouve que c'est vraiment une bonne idée !!!

Tu devrais envoyer cette proposition à ton cher député adéquiste de 21 ans, lui qui parle tant d'action et d'écouter les citoyens. Quelles actions et quels citoyens il choisira d'écouter, ça c'est une autre histoire... ; )