mercredi, avril 25, 2007

Médiation

Je reviens d'un séjour magnifique à Loretteville, près de Québec. Je suis grandement inspirée par cette nouvelle formation de communication non violente que je viens de suivre axée sur la médiation. J'ai eu la chance d'y rencontrer une femme exceptionnelle. Quand je suis arrivée aux Ursulines, dans le groupe de 40 personnes avec qui j'allais approfondir mes connaissances sur cette approche, j'ai tout de suite senti qu'Anne Bourrit était celle vers qui mon regard se portait naturellement. Vêtue d'une longue robe rouge de laine et d'un long foulard blanc me rappelant celui du Dalaï Lama, la paix qui émane de cette femme est incroyable. Une bienveillance si imprégnée en elle que les gens en sont attirés comme des aimants.

Je me sens tellement privilégiée d'avoir fait cette rencontre, mais aussi celle de 40 personnes plus vivantes, plus ouvertes et plus à l'écoute les unes que les autres. En provenance d'un ministère fédéral ou étant gestionnaire dans une organisation, chacun est venu apporter sa couleur à nos échanges et notre pratique de médiation dans la communication non violente. Chacun m'a ému à sa manière. Je suis nourrie après ces deux jours dans mon désir de connecter avec ce qu'il y a de plus humain à l'intérieur de chacun de nous. Au-delà des mots qui peuvent être générateurs de conflits, il existe toujours une souffrance. Et cette souffrance est universelle.

J'ai parfois l'inquiétude que les gens n'ayant pas connaissance de la communication non violente ne puisse admirer toute la beauté et la force de cette approche. Depuis que j'y ai goûté, c'est devenu pour moi un phare qui me guide. Il répond tellement à mon besoin d'harmonie et de paix qu'il correspond à cette foi religieuse qui peut tant nous inspirer. C'est fou comment je sens lentement, mais combien intensément, cet enracinement prendre forme en moi. Nous n'avons jamais appris à bien reconnaître nos besoins depuis 10 000 ans (depuis qu'il y a un humain sur la Terre) qu'il est bien normal que l'apprentissage de la communication non violente et de la médiation en ce sens prennent quelques heures... Et ça me fait sourire quand je pense à cela, parce que j'aurais envie parfois que ce soit un processus rapide pour que l'harmonie s'installe ici, maintenant en moi et dans chacun de nous. Mais je suis confiante d'avoir la patience pour poursuivre ma route sur ce chemin de l'empathie et de l'écoute. Et ce nouveau modèle de celle que j'ai envie d'appeler "la Marshall Rosenberg au féminin", Anne Bourrit, m'inspire beaucoup de confiance pour la suite des choses. Pour mon mémoire de maîtrise sur la communication non violente qui désamorce les conflits, pour l'approfondissement de mes capacités de médiatrice par les échanges avec les individus qui croisent mon chemin. Parce que chaque dialogue est une occasion pour m'exercer dans ce langage du coeur qu'est celui des sentiments et des besoins.

Merci chère Anne pour ce moment privilégié. Et j'ai aussi envie de me dire merci. Merci de m'être accordé ce magnifique moment de célébration et d'émerveillement révélé par cet espoir commun de connecter avec la paix. "Parce qu'au-delà du bien et du mal il existe un champs où j'aimerais que l'on se rencontre"...

3 commentaires:

math a dit…

Quelle belle sérénité Mel !!! On a besoin de personne comme toi ! Le yoga, la communication non violente, le végétarisme... tu m'inspires beaucoup en tk !

Caroline a dit…

Magnifique.

Mélanie a dit…

Merci à vous deux, ça me touche beaucoup !!! Deux rayons de soleil dans ma journée... ; )